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Di 16.03.2025 à 17h00 
Ensemble vocal Mimesis  Ensemble instrumental  Fratres Kaiser Requiem de J. Joseph Fux                      

ensemble vocal

Ensemble vocal Mimesis

Formé en 2003 sous l’impulsion de son chef Dario Alasia, Mimesis explore en formation de chambre le vaste répertoire de la musique chorale. Constitué de chanteurs amateurs et passionnés, l’ensemble vocal a exploré depuis sa création un large répertoire traditionnel (Bach, Monteverdi, etc.).

Il préfère cependant découvrir des territoires musicaux moins connus tels ceux de Distler, Fux, Gesualdo, Hindemith ou Reger. Récemment, Mimesis a interprété des cantates de Buxtehude, les Stabat mater de Scarlatti et de Nysted, et fêté ses 20 ans en 2023 en chantant la Petite Messe solennelle de Rossini.

KAISERREQUIEM – J. J. FUX
 
Programme
 
Sonata a Quattro en sol mineur
 
Introitus
Kyrie
Graduale
Tractus
Interlude
Dies irae
Interlude
Libera me
Offertorium
Sanctus
Benedictus
Interlude
Agnus Dei
Communio

florilège vocal 2025

L'Ensemble Fratres

Fondé en 2010 par Nicolas Penel (violon), Laurent Galliano (alto) et Mathieu Rouquié
(violoncelle), l'Ensemble Fratres accueille ensuite Flavio Losco (violon), Hanspeter Oggier
(flûte de Pan), Maxime Alliot (violon), Cyprien Busolini (alto), Benoit Beratto (contrebasse) et
Pierre-Louis Rétat (claviers). Il travaille de concert avec le luthier et archetier Luc Breton,
dont le métier et la connaissance forgent son homogénéité de son et un goût artistique
fortement ancré dans les traditions des anciens.
Avec plus de 250 concerts à son actif, l'Ensemble Fratres livre une musique prenante. Ses
interprétations sont le reflet d'un message optimiste et émerveillé, à l'attention d'un large
panel d'amateurs de musiques. Il se produit au Festival des Flandres (Bruges,
Maasmechelen, Anvers), festival AMUZ (intégrale des quintettes à deux violoncelles de Luigi
Boccherini, Anvers - 2010), Printemps des Arts (Nantes), Fondation Concert Spirituel
(Varsovie - Pologne), RadialSystem V (Berlin), Thüringer Bachwochen (Erfurt), Händel
Festspiele (programme mêlant musique ancienne et musique électroacoustique, Halle -
2011). Nommé Ensemble en résidence de la saison musicale Amarcordes (Genève, Suisse),
il y tient de nombreux concerts entre 2010 et 2014, notamment avec le projet Bach Filiation
(intégrale des oeuvres concertantes de J.S. Bach).
Il se produit avec des musiciens de renom, tels Marie-Claude Chappuis, Maria Espada, Anna
Stolarczyk, Nicolau De Figueiredo, Vittorio Ghielmi, Stephan Imboden, Margret Köll, Barthold
Kuijken, Roberta Mameli, Carlos Mena, Michael Novak, Dorothee Oberlinger, Luca Pianca et
l'Ensemble Zefiro.
En 2013, Hanspeter Oggier (flûte de Pan) invite l'Ensemble Fratres à s'associer à son
nouveau projet discographique consacré aux concerti pour flûte d'Antonio Vivaldi et de G .P.
Telemann. Le premier opus est paru en 2015 sous le label Brilliant Classics, tandis qu'un
deuxième sortira sous le même label en décembre 2016. Le premier disque 100% Ensemble
Fratres sortira en 2017, comprenant deux quintettes à deux altos de W.A. Mozart.
L'Ensemble Fratres se passionne pour la prononciation de la musique, sur tout instrument,
grâce à un véritable vocabulaire de couleurs (voyelles) et d'attaques (consonnes).
"Chuintements, sifflements, grattements, glissandi et autres jeux de tempéraments, s'invitent
dans leur interprétation, grâce à des techniques appropriées et instruments spéciaux, faits
pour parler de la sorte. Avec ce langage musical, nourri de diversité et de relief, qui tient en
haleine, imprévisible et accueillant, il découvre un swing, une vie harmonique et rythmique
peu au goût du jour dans la musique classique : une proposition qui surprend et qui doit
surprendre." Francesco Biamonte, RTS
L'Ensemble Fratres est déclinable en formations variables, allant du trio à cordes à
l'orchestre pré-romantique. À son répertoire, des oeuvres baroques, et également des
interprétations d'oeuvres classiques et romantiques, tant en formation de musique de
chambre qu'en disposition orchestrale : Pergolese (Stabat Mater), Purcell (Didon & Énée,
Abdelazer, Suite, Fantaisies), Telemann (Suites), Bach (Concerti, Messe en Si, Passion
selon St-Matthieu et St-Jean, Oratorios de Noël), Vivaldi (Concerti, Stabat Mater, les Quatre
Saisons), Haendel (Messie), Haydn (trios et quatuors à cordes, oratorio La Création),
Boccherini (quintettes, Stabat Mater), Mozart (trio Divertimento, quintettes, Requiem, Messe
du Couronnement), Schubert (quintettes, octuor, Messe en Mib), Brahms (sextuor), ainsi que
Jean Cras (trio à cordes).
L'Ensemble Fratres est Premier prix au Concours de Musique de Chambre de l'Association
des Amis et Anciens Élèves du Conservatoire Supérieur de Musique de Genève (2005),
diplômé du Conservatoire Supérieur de Musique de Genève (classe de quatuor à cordes de
Gabor Takacs-Nagy, 2006), Premier prix du concours de musique de chambre Musica
Antiqua de Bruges (2006) et Diplôme d'honneur au Concours international de musique de
chambre « Joseph Joachim » de Weimar (2005).

Johann Joseph FUX (1660-1741)
« Kaiserrequiem » K51-53

 
 
Johann Joseph Fux est né en 1660 dans une famille de paysans à Hirtenfeld
en Styrie. Après des études à l'Université, il commence à l'âge de 21 ans des
études musicales au Collège des Jésuites. Nous ne savons rien des circonstances
qui ont permis à ce jeune homme de condition modeste d'entreprendre des
études. Contrairement à une habitude très répandue à l’époque, aucun nom
de protecteur ne figure après le nom de Fux, sinon cette remarque lapidaire :
« Profugit clam » (« S'est enfui furtivement »). Il est vraisemblable que Fux
bénéficia dès le début de la libéralité de Leopold Ier, grand protecteur de
musiciens, lui-même mélomane passionné, compositeur et claveciniste. En 1698,
l'empereur engage Johann Joseph Fux à la cour avec le titre de « Hofkomponist », créé spécialement pour lui. Fux débute alors une carrière fulgurante et devient successivement vice-maître (1705), puis maître de la Chapelle Saint-Etienne (1712), vice-maître (1713) et maître de la chapelle impériale (1715), à laquelle il donna un éclat, qu'elle ne devait jamais retrouver sous ses successeurs.

Le couronnement de sa carrière a sans doute eu lieu en 1723. A l'occasion de l'accession du jeune archiduc Charles au trône de Bohème, Fux composa un opéra à la gloire des Habsbourg, dont le titre reprenait la devise personnelle du monarque « Constanza e Fortezza ». Il y avait 100 chanteurs, 200 instrumentistes, parmi lesquels Johann Joachim Quantz, S. Weiss, J. G. Graun et Giuseppe Tartini, tous placés sous la direction d'Antonio Caldara, car Fux souffrait de crise de goutte. Plein de prévenance, le futur Charles VI installa Fux à quelques pas de lui sur la tribune d'honneur. Fux mourut quelques semaines après l'empereur le 13 février 1741.

Sa célébrité lui vient surtout de son « Gradus ad Parnassum », sans doute le plus remarquable traité de contrepoint jamais écrit : paru en 1725 en latin, il fut traduit en allemand en 1742, en italien en 1761, en français en 1773 et en anglais en 1791. Des générations de compositeurs se formèrent grâce au Gradus, en commençant par les élèves de Fux lui-même, Georg Muffat, Georg Christoph Wagenseil et Jan Dismas Zelenka. Joseph Haydn y apprit presque seul, en autodidacte, les lois du métier, avant de le mettre lui-même entre les mains de nombreux élèves, dont Beethoven. Cet ouvrage valut à Fux, dont il ne faut pas oublier qu'il était de vingt-cinq ans l'aîné de Jean-Sébastien Bach, une réputation de sécheresse et de pédantisme parfaitement injustifiée. Représentant éminent du baroque en musique, il laissa plus de quatre cents œuvres qui font également de lui un tenant de la tradition polyphonique héritée de Palestrina, un des fondateurs de la musique autrichienne du XVIIIe siècle, et par là un ancêtre du classicisme viennois.
 
 
Le « Requiem Impérial » (K51-53) a été originellement composé en mars 1720 pour les funérailles d’Eléonore Magdalena, veuve de Leopold 1er. Il a ensuite été joué à trois reprises en 1729, 1736 et 1740 pour les obsèques impériales de Leopold Joseph of Lotheringen, Eugène de Savoie et Charle VI, avant que ce style ne tombe dans une certaine désuétude dans la seconde moitié du XVIII° siècle. Par rapport à d’autres messes de requiem écrites à la même période, le Requiem Impérial n’est pas une manifestation de grandeur et de pouvoir, plutôt un portrait sobre de la douleur qui est propre au deuil, telle une confrontation musicale avec la mort même. Fux déploie une orchestration simple et réduite qui n’inclut pas de trompettes ni de timbales, se conformant à la pratique du « stylus mixtus » ; seul les trombones et les cornets muets participent au dialogue avec les cordes et les chanteurs. Le chœur est, dans sa configuration classique à cette époque, à cinq voix avec l’intervention de solistes, ce qui rappelle inévitablement le dialogue de type « concertino » avec « ripieno » de goût et facture typiquement italiens. Pas de cérémoniel pompeux, le ton solennel est marqué par un style contrapunctique clair et lumineux qui se passe de longues phrases d’ornement orchestrales. Le requiem se termine avec la prière du « Lux aeterna » avec une note d’espérance et le regard profondément croyant du fidèle qui invoque son Seigneur afin qu’il puisse illuminer de sa lumière éternelle le repos du défunt, car lui seul est miséricordieux (« quia pius es »).

florilège vocal 2025
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